Selon Roche, le médicament Tamiflu aurait des effets préventifs

Publié le par Paul Bordy

Récemment, le laboratoire Roche a fait le point sur les connaissances actuelles du virus H1N1 qui se répand dangereusement en Europe.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les grippes sont la cause du décès de 250 000 à 500 000 personnes dans le monde entier. Les cas de pandémie peuvent frapper jusqu’à 3 fois en un siècle. Pour Tamiflu, Roche a été l’une des seules compagnies pharmaceutiques à avoir été homologuée par l’OMS pour lutter contre une nouvelle pandémie du virus de type A, H1N1.


D’après des données récentes, pas moins de 270 millions de doses d’antiviral ont été commandées par 96 pays depuis 2004 lors de l’apparition de la grippe aviaire (H5N1). Le laboratoire Roche, détenant l’exclusivité des droits de commercialisation de l’oseltamivir (principe actif de Tamiflu) disposait de plus de 100 millions de doses en mars dernier et prévoit de les augmenter à 33 millions par semaine en décembre 2009, soit 400 millions annuelles. Aujourd’hui, 60 millions de patients ont suivi le traitement Tamiflu.


Un quart de la population mondiale est couverte par des réserves d’antigrippaux. La Grande-Bretage possède des stocks pouvant couvrir les besoins de 80% de sa population. Au Brésil, on compte seulement 5%. La Suisse, elle, possède plus de 40% de taux de couverture en cas de pandémie.


 

Cependant, le Tamiflu n’est pas un vaccin mais il aurait également un usage préventif, et cela pour les populations même les plus exposées. Cet avis n’est pas partagé par l’OMS mais approuvé en Suisse par l’Office fédéral de la santé publique.


Malheureusement, si aucun spécialiste ne peut prévoir la propagation du virus H1N1 cet hiver dans l’hémisphère Nord, les seules réserves de Tamiflu ne sont pas suffisantes pour garantir une bonne préparation.
Anand Kumar, médecin à Winnipeg au Canada, a pu constater le manque important de lits aux Urgences et d’appareils respiratoires dans les hôpitaux lors d’un afflux de malades en mai et juin 2009. Selon lui, le problème ne viendrait pas du nombre de cas infectés mais la durée des soins qui prendrait généralement entre 3 et 4 semaines pour les patients gravement touchés par la maladie.

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